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Une vie sans faim

13 février 2013

De retour à mon cher clavier, pour un message ou

De retour à mon cher clavier, pour un message ou des dizaines, l'avenir le dira. Comme autrefois, le besoin de frapper les touches et ainsi pouvoir exprimer ce qui me ronge se fait sentir...

J'ai quelque peu perdu les mots à force de me taire. Tant et si bien que je ne ne parviens pas encore à poser une phrase un tant soit peu pertinente.

Pourtant j'ai tant de choses sur le coeur, de cris étouffés, de douleurs niées.

La solitude actuelle est pesante. Petit à petit, j'ai perdu mes interlocuteurs pour me retrouver bientôt quasiment seule. Ma psy pour commencer, dont les rv se sont arrêtés il y a six mois pour des raisons financières. Puis le forum sur lequel je partageais énormément, que j'ai quitté après une dispute dans laquelle je me suis retrouvée injustement acculée. S'en est suivi mon arrêt de travail prolongé à cause de ma grossesse, me condamnant à passer mes journées à domicile.

Bien entendu, restent ma famille, mon fiancé et mes quelques amis auxquels je me ferme de plus en plus et surtout à qui je ne réussi plus à me confier. Je rassure, je souris et dans un sens, je mens. 

Plus personne ne connaît mes difficultés, mes peurs, mes angoisses et culpabilités.

Mon père encore à l'hôpital? Qu'importe, j'ai l'habitude. Ma peur de perdre mon boulot? Mon couple rencontre des difficultés au plus mauvais moment? Pas un mot à quiconque. Mes troubles alimentaires se réveillent? Je mens, cache et parviens même à esquisser un sourire face à ma prise de poids. Quelle comédie!

Plus le temps passe et plus je me tais, incapable même de former une pensée complète. Je me perds lentement mais irrémédiablement dans ce silence...

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20 juin 2012

What doesn't kill you makes you stronger

Que le temps passe vite… Déjà 4 mois que je n’ai pas écrit ici. Par manque de temps, par besoin d’éloignement, de solitude, par une vie bien trop remplie de tout et de rien.

Lorsque je vois le nombre de messages déversés sur ces pages, les années qui défilent, j’en ai parfois le tournis.  Plus de cinq ans déjà, sans même compter les années passées sur mon blog précédent.

Tellement de choses ont changé, tant d’éléments ont évolué. Il ne reste que moi qui, bien que plus adulte et mature, reste un peu la même au fond.

Cette jeune femme pas sûre d’elle, pleine d’idéaux inaccessibles et de quête de perfection, remplie de culpabilités et incapable de se satisfaire de ce qu’elle a. Sans même parler de ce corps, toujours aussi embarrassant, qui ne semble toujours pas faire partie intégrante de ma personne. Je n’y arrive pas. C’est MOI et LUI.  Plus encore après cette deuxième fausse-couche.

Non, ce truc plein de chair, de gras, qui en plus me fait souffrir par son refus d’un autre petit être en lui ne peut faire partie de ma personne. Je ne sais pas si un jour je pourrais l’accepter, je ne pense pas. Bien trop de guerres invaincues entre nous.

J’ai cette impression que l’on se venge l’un de l’autre, comme une sorte de va-et-vient cruel, un cercle vicieux. Je ne l’aime pas, je le coupe, le dénutrit, le détruit. Alors à son tour il réagit, me rend malade, bousille mes reins et me fait perdre ces bébés… Et moi, comme une imbécile, la première chose que je fais dans ce cas, c’est mettre ma vie en danger. Je sais pourtant que lui et moi ne formons qu’un, raisonnablement et que lui faire du mal c’est me le faire à moi. Pourtant je ne l’intègre pas, malgré les années, malgré mon recul psychanalytique de la situation.  

Malgré tout, je ne veux pas théâtraliser la réalité et faire de ma vie actuelle un récit dramatique. J’ai des projets : Un deuxième enfant, un mariage en 2013. Je partage ma vie avec fils adorable, intelligent, sage et aimant et un homme absolument fantastique et idéal. Le boulot n’est pas encore très stable, la fatigue est particulièrement intense et mes troubles alimentaires présents mais je vis et c’est là le principal je crois.

A très bientôt (promis !)

26 février 2012

Comme à mon habitude, lorsque la douleur se fait

Comme à mon habitude, lorsque la douleur se fait plus vive, je viens ici poser mes maux, comme un cri à l'abandon. Un immense hurlement silencieux.

La fatigue est immense. Je lutte de toute mon âme pour ne pas lâcher, pour continuer à sourire, à me lever, à travailler, à croire en un avenir plus calme. Je ne sais plus réellement ou je suis. Ici ou ailleurs. 

Je sais pourtant que ma vie n'a rien de particulier, que bien d'autres femmes vivent elles aussi une vie à 200 à l'heure, alliant travail, trajets, difficultés personnelles, enfants... Comment font-elles? Comment arrivent-elles à tenir le coup, à ne pas souffrir de cet épuisement infâme, de ces idées noires, de ces envies de fuite. 

Parce que oui, j'ai envie de fuir. Chaque jour je me retrouve dans ma voiture, sur le trajet du travail ou de la maison, et cette envie, cette folie me traverse l'esprit: "Pars, fuis, sans but, sans attache, sans rien. Va te cacher ailleurs, tu ne t'en sentiras que mieux. Seule. Loin. Va voir ailleurs si j'y suis". 

Mais par amour pour mon fils, par amour pour mon homme, je reste, je rentre, je vais travailler. Je respire, je souris, je continue. Jusqu'à quand?

Je ne veux pas tomber, trébucher et m'étaler de tout mon long. Mais j'ai peur... Si peur de ne pas y arriver. Peur de les décevoir. Ils attendent tous tellement de moi. Je dois être forte, invincible. Je dois sourire, être optimiste, joyeuse. Je dois voir devant, avancer et "serrer les dents". En suis-je seulement capable?

30 janvier 2012

Un peu, beaucoup, trop....

Je ne parle bien évidemment pas d'amour... On aime jamais trop. 

J'évoque la vie, ses épreuves, ses obstacles... Je perds parfois pieds devant la vie qui se dessine devant moi tant les changements, les épreuves s'étalent vite. Trop vite.

En résumé et seulement dans les grandes lignes, en six semaines, j'ai:

  • Perdu mon emploi
  • Déménagé
  • retrouvé un job (oui c'est sensé être bien  mais c'est une épreuve, je vous le garanti)
  • je suis tombée enceinte
  • j'ai perdu mon bébé

.... Alors oui. Un peu, beaucoup, trop.... Même pas de passionément. 

On me demande d'être au top, d'être positive, de profiter de ma vie mais je n'ai pas le temps. Ni l'envie je crois. Alors je tais. Je tais au maximum ces voix en moi qui me disent "stop, tu n'en peux plus, fais une pause, respire...". Parce que je ne le peux pas. Simplement.

En moins de deux mois, tous mes repères sont partis en fumée. Moi qui suis tellement dépendante de ces petits riens qui font tout. Moi qui suis paniquée au moindre déraillement. Moi qui suis tellement perfectioniste que tout se joue à la minute, au mot près. Tout. 

Les journées sont harrassantes. Dès 6h du matin je ne me pose jamais. Je cours, conduis, travaille, souris, porte autrui. Je ne sais jusqu'à quand...

Lors de ma fausse couche, on m'a poussée, bousculée, pour être sûre que je ne lâche pas. "Parce que si tu lâches, j'ai peur de lâcher avec toi...". Soit. Alors je ne m'assierai pas, je continue, je soulève des montagnes alors que le poid d'une plume me semble être de plombs.

Mais il faut. Alors je serai.

 

27 décembre 2011

Noël est passé avec son lot de lumières, de foie

Noël est passé avec son lot de lumières, de foie gras, de kilos amassés. Je ne saurai dire ce que je pense de ce dernier Noël... J'sais pas... Des cadeaux, mes deux parents et mon fils à la maison mais j'étais ailleurs. Sans savoir pourquoi. 

Mon homme aussi me dit "tu n'es pas là, t'es ailleurs..."... Oui peut-être. Je sais pas. Je suis ici et ailleurs. Nulle part peut-être.

J'ai ma maison, mon homme, mon fils, du temps... 

Mais oui, je suis ailleurs. Je suis absente sans savoir ou je suis cloîtrée. Aucune idée... 

J'ai du mal à investir ma vie, à me voir autrement qu'une chose informe et inutile, une ado anorexique/boulimique/dépressive, une femme-enfant... Je souris pourtant, je respire, je suis vivante. Mais absente. Pas d'extrêmes sensations, pas de crises de larmes, pas de cris, rien. Juste ça...

J'ai perdu mes repères: Mon boulot, mon chez-moi, mes TCAs et je crois que derrière ma carapace de femme invincible et forte comme un roc, se cache une jeune femme apeurée et fragile. Toujours vacillante.

Et puis, j'avoue cette vie simple, limpide et facile m'effraie. Non par elle-même mais par mon habitude au chaos. J'ai peur de cette vie tracée, droite, lisse. Je ne suis pas ainsi, même si j'ai toujours hurlé mon envie de calme et simplicité. A présent, je l'ai, mais est-ce moi? Serai-je capable de vivre ainsi sans mettre une bombe à l'interieur? Sans tout bousiller pour me ressembler? Suis-je seulement apte à vivre ainsi?

Chaotique. Ainsi je suis, ainsi je resterai.

 

 

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1 décembre 2011

Je le savais....

Je le savais, oui, je le savais... Mais tellement emportée par l'optimisme environnant, j'ai fait semblant que peut-être, la vie me laissait un peu de repis... Quelle erreur!!!

A seulement deux semaines de ma nouvelle vie, je suis virée, licenciée, jetée comme une malpropre... Sans le moindre avertissement, sans la moindre réelle raison. Je suis virée. Sans emploi. Sans salaire. Sans rien.

Se rendent-ils seulement compte que cet élément remet tous mes projets en question? Savent-ils et en ont-ils seulement quelque chose à foutre de savoir qu'ils viennent de foutre en l'air une partie de moi? 

Et moi, 3 jours après cette charmante et destructrice nouvelle, je suis sensée voir l'avenir, penser à demain, et me relever? Non mais on se fout royalement de ma gueule là???? Sérieusement!

Sans compter que, sans rentrer dans les détails, toute une question de pays de résidence rentrait en compte et que tout est à reprendre à zéro... 

Plus de bébé, plus de maison, plus de boulot.... Non mais c'est une blague? Et je m'accroche à quoi moi? A mon canapé sur lequel je vais élire domicile? 

Je ne suis plus là. Ils m'ont achevée. Ils ont tout brisé... Tout. Et moi, comme à mon habitude, je me transforme en robot. En machine incapable de réagir, de ressentir. J'erre dans mon appart, la clope au bec, à faire des brownies comme si de rien était...

Et pourtant une colère immonde et jamais ressentie jusqu'alors gronde en moi. 

Ils me tuent car en m'ôtant mon travail, ils m'enlèvent tous les rêves associés. Je n'ai plus rien. Sans aucune raison. 

Tout le monde au travail est choqué, atteré. Ca me fait une belle jambe, tiens. Et moi donc!

Injuste. C'est injuste et destructeur. 

Et je vais ou moi? Hein?

 

21 novembre 2011

...

J’avance. Bien plus que je ne l’aurais imaginé il y a encore que quelques semaines.  

Ma vie me semble aujourd’hui bien plus sereine, plus simple et plus claire. Non que tous mes démons aient disparu, loin de là, mais l’avenir semble se dessiner avec bien plus de couleurs qu’auparavant.

Dans à peine trois semaines, nous déménageons dans notre nouvelle maison. Un jardin, une belle cuisine, de la place… Le bonheur.  Sans parler de mon homme qui m’a prouvé son engagement.  Et le comble du comble, notre projet de bébé qui prend forme. Nous essayons et qui vivra verra.

Comme tout « artiste en herbe », le mieux-être n’est pas un élément inspirant et je ne sais donc pas trop quoi ajouter… Oui il reste une part sombre en moi. Certaines difficultés à me nourrir correctement, mais plus d’abus d’alcool, moins de réelles crises, plus d’automutilation…  Mais je préfère ne pas voir ces choses là et continuer mon avancée vers demain…

A bientôt.  Promis !

3 novembre 2011

Rien n'est jamais aisé. Ni le bien, ni le mal.

Rien n'est jamais aisé. Ni le bien, ni le mal. L'effort et la difficulté sont des éléments perpetuellement actifs. Pas un jour de repos pour l'âme et le corps.

La bataille est rude, les efforts sont nombreux mais le jeu en vaut la chandelle.

Je tombe, je trébuche, me relève et continue, encore et encore. Pour eux. Pour lui. Pour moi. Mais même si elles restent présentes, les chutes sont moins brutales, les écorchures moins profondes.

J'aime cette nouvelle vie, ces partages, sa présence quasi quotidienne à mes côtés. J'aime nos fou-rires. J'aime faire le clown et imiter des personnages plus improbables les uns que les autres jusqu'à le faire rigoler comme un enfant. J'aime nos soirées télé. J'aime ne pas pouvoir me laisser sombrer comme bon me semble... J'aime nos projets, nos rêves communs. Je l'aime.

Malgré tout le chemin reste rempli d'embûches à contourner, à enjamber, à ignorer. Le nombre de repas quotidien à gérer est toujours le même. La tentation alcoolique aussi. Et je lutte, je lutte sans fin/faim. Et je perds parfois. Trop souvent encore.

Mes quelques kilos (tout est relatif) perdus en deux semaines en sont la preuve concrète. Et puis bon, la fatigue, les boutons de fièvre, les cheveux qui tombent, les dents qui se carient... Bref, vous connaissez. Mais je suis là, debout.

22 octobre 2011

24 heures

Voilà, je suis à moins de 24h de partager mon appart, ma vie, mon quotidien. 24h de liberté malsaine avant l'arrêt de toute déviance.

Et oui, je ne compte pas agrémenter la vie de mon homme de mes vomissements, de mes cuites, de mes douleurs diverses. Non, justement cela sera mon nouveau départ, ma nouvelle vie. Une vie à trois, puis à 4. 

Dans 24h démarre une nouvelle vie. MA nouvelle vie. 

Oui j'ai peur, une peur immense mais je veux être digne de cette nouvelle chance qui s'offre à moi. Je ne compte pas la gâcher. Je veux être cette femme, cette mère. Je veux être elle. Je serai cette femme-là. Je le serai.

Je m'attends à de difficiles moments. Je m'attends à des pulsions avortées dans l'oeuf et il faudra faire avec. Je m'attends à cette sensation du coeur qui frappe, de la colère qui monte le long du corps, mais je saurai la maitriser. Je le promets. 

J'ai tellement envie de tout ce que m'offre cette nouvelle vie... Tellement besoin de retrouver les éléments auxquels je pourrai m'accrocher. J'ai tellement besoin de tout ça... Mortellement besoin.

Il ne se rend pas compte, il ne sait pas. Il ne voit pas quelle chance il m'offre, là. Il n'imagine pas sur quel bouton il vient d'appuyer et à quel point cela va être difficile pour moi tout autant que salvateur.

Je vais partager ma vie, mon quotidien. Chaque jour.. 

Et chaque jour j'aurai quelqu'un qui m'aura pris dans ses bras, chaque jour j'aurai quelqu'un qui m'aura rappelé son amour. Chaque jour...

20 octobre 2011

Une nouvelle journée. J'y crois malgré mes

Une nouvelle journée. J'y crois malgré mes echecs...

Mon repas de midi vomi au maximim de la situation. Au boulot. Mon repas du soir évité. Un verre de rosé à la place. Puis un deuxième avec une explication bancale face à mon fils. "Non mais tu vois, j'ai pas très faim pour le moment, je mangerai plus tard...."

Le pire est que j'ai plein de projets, que les événements vont vers le hauts.  

Mais la vie s'étale à mes pieds. Elle est là, vivante, en attente. Et moi j'essaie, encore et encore. Je m'aventure dans la sobriété, dans l'envie, dans la foi d'une vie possible. D'une chose autre que le néant.

Et j'y crois, malgré mes douleurs, malgré mes humiliations vomissantes, malgré mes solitudes...

J'ai foi au fait que cette nouvelle vie me changera... 

Simpement à un moment, je ne pourrai plus. Vomir. Boire. Mon corps appartiendra a quelqu'un d'autre. Et puis un jour j'aurai peut-être cette vie que je voulais tant il y a 7 ans (ho l'age de mon fils, tiens....). Je comprendrai la famille. Je vivrai l'amour. Je saurai l'avenir...

Parce que oui, depuis plus de 15 ans je sais la vie que je veux. Je la connais, je l'ai vecue tellement de fois. Cette vie vivante, partagée. Ces noels habités, ces instants en famille... Je les connais déjà et je veux les vivre...

Un jour...

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Une vie sans faim
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