L'abominable vérité

Un week-end pas franchement très sympa... Samedi, la journée enfermée seule chez mon homme. Les seules sorties de la journée furent pour aller au supermarché et acheter de quoi faire une crise... Puis récurer. Puis regretter. Attendre. Boire... Une bière, deux, ouvrir le placard à alcool et boire du jet 27 (berk) à la bouteille avec l'espoir que la menthe cache un peu l'odeur de l'alcool...

La soirée fut agréable malgré tout, je dois avouer. Un très bon restau gastro (j'adore et je ne les vomis pas).

Un dimanche un peu glauque sur le canapé, devant le match de Rugby, réveillée à l'aube, comme d'hab ces derniers temps... Puis mon retour en solo chez moi... Un arret au Mac Do, un menu et plus avalé en conduisant, comme une furie, sans plaisir... Juste remplir en attendant de vider.

Oui... Mais non. Incapable de tout rendre. Malgré les essais, la volonté, les litres d'eau avalés, je n'y arrive pas... Seule la douleur est là.

Et il est là, dans mon corps tout ce gras, cette nourriture immonde et honteuse. Elle restera dans mon corps aujourd'hui... Putain mais cela n'aurait pas pu arriver avec une crise habituelle, faite d'aliments "leger", voir sains? Non, c'est avec des nuggets et des potatoes tartinées de sauce que je reste, la peur au ventre.

Alors je pédale comme une dératée, sur mon vélo d'appartement, , un verre de martini a la main, promettant de ne plus rien avaler de solide durant 3 jours, d'aller au fitness midi et soir pour évacuer ce monstre... En vain je le sais. Ces promesses, maintes et maintes fois faites, je suis incapable de les tenir. Peut-etre demain, oui, je vois ma psy et mon homme sera là ensuite, mais mardi soir je suis seule et je sais d'avance ce qui m'attend: Une bouteille, une crise, les vomissements et la honte...

J'ai pourtant envie de sortir de tout ça, envie qu'on soit fier de moi, envie de ne plus avoir honte, envie de reussir mes projets... Pourquoi donc en suis-je incapable? J'allais mieux. Apres un gouffre monumental, je m'étais relevée, avec encore plus de hargne qu'avant... Puis je sombre, une fois encore. Putain mais quand est-ce que ce manège va-t-il arreter de tourner??